War Reports : Fin de guerre, les Allemands écrasés


Fin de guerre, les Allemands écrasés

La fin de la guerre est assez bien représentée dans IL-2 : les allemands se battent en Bf-109 ou Fw-190, trois ou quatre variantes de chaque appareil étant disponibles, tandis que les soviétiques volent en Yaks, P-39 ou La-7. Les avions sont puissants, rapides, bien armés, bref, dangeureux. Comme toujours, les avions allemands sont en règle générale moins maniables que leurs homologues soviétiques, même si c'est faux dans quelques situations, et leurs pilotes forcés d'utiliser au mieux leur énergie. Les Fw-190 ont par contre un avantage de vitesse appréciable contre beaucoup de leurs adversaires, qui conjugé à leur solidité en fait des machines très sécurisantes.

Troisième Campagne Francophone : Courlande, 1944

1944 : les Allemands sont repoussés par l'inenrayable rouleau compresseur soviétique, jusqu'en Courlande... Mais la défense, désespérée, est en train de se raidir, appuyée par de nouveaux modèles d'avions. La Luftwaffe est en effet en train de s'équiper en Fw-190A-9, avion de première qualité. Le A-9 vient appuyer les Fw-190A-8 et F-8 (attaque au sol), ainsi que les Bf-109G dernier modèle. De leur côté, les soviétiques sont équipés en Yak-3, superbe appareil, bon dans toutes les catégories, et en P-39, ou A-20. Les pilotes allemands devront impérativement apprendre à faire bon usage de leurs machines, moins faciles à exploiter que les agiles Yak-3 : le Fw-190 est un avion qui ne vole bien que droit... Le travail d'équipe est ici impératif contre les avions rouges plus maniables.

Les deux premières semaines voient une rapide avancée allemande, apppuyée par les remarquables capacités d'attaque au sol des avions allemands : quasiment chacun d'entre eux peut emporter une bombe de 500 kg, et les Fw-190 sont taillés pour l'attaque avec leur moteur résistant et leurs canons dévastateurs ; ils sont de plus capables d'échapper aux chasseurs rouges grâce à leur vitesse de pointe légèrement supérieure. Les missions consistent la plupart du temps en des attaques au sol parfois ennuyeuses, mais toujours dangeureuses, ou des reconnaissances armées. Une fois les bombes de 500 kg larguées, les chars sont impossibles à détruire et il faut se rabattre sur les véhicules légers, que l'on détruit après avoir fait taire les DCA pour éviter tout repérage intempestif.

Une journée bien chargée

Cela faisait longtemps que je n'étais pas monté dans un Bf-109... Nous partons ce matin pour une reconnaissance sur les secteurs II et IV, et je prends quand même une bombe de 250 kg au cas où nous croiserions des chars. Mais le secteur III n'est pas clair, et la patrouille en BA annonce des contacts. Nous les engageons dans ce qui aurait dû être une sorte de Boom and Zoom, mais qui se termine en un furieux dogfight. Nos adversaires, des P-39, n'ont pas très bien compris ce qu'il leur arrivait si bien qu'en quelques minutes un ou deux sont déjà au tapis. Mais quelqu'un annonce des Yaks-1B sur zone... ça se complique. Quoi qu'il en soit, je parviens à placer une forte déflexion sur un P-39 qui commence à perdre du carburant. Une seconde rafale lui amoche l'aile gauche, et il part en vrille. "Krasno, splash one". Mais je me retrouve rapidement avec quelque chose dans mes 6 heures... Un Yak-1B ! "Krasno, engagé, cap 300, alti 50 mètres". Tout le monde est occupé, donc j'annnonce des ciseaux. Mon Yak est finalement peu agressif et ne tire pas assez souvent pour me faire mal, même si je ne parviens pas à le faire passer devant. Ce n'est pas gagné. Enfin, j'entends la voix de Mak : "visuel, tiens bon je me place dans ses 6". Le Yak tire une dernière rafale pour rien, avant de se faire descendre par Makhno.

Ce dernier m'ordonne de larguer mes bombes dans le vide, puis nous allons en reco sur le secteur IV, avec Barda qui nous a rejoint. Nous prenons une formation en ligne, mais ne trouvons pas grand chose. Soudain, Barda annonce qu'il est engagé. En effet, un point noir est derrière son avion... Nous nous dirigeons vers les bandits, je croise barda et son poursuivant, place une rafale en frontale mais sans grand résultat. Mak, de son côté, s'est défait d'un second Yak sur zone et engage le premier. Je me place en altitude pour le couvrir pendant qu'il l'arrose, et Barda prend tant bien que mal le chemin de la base ; il réussira à se "vautrer" dans nos lignes. Alors que Mak arrive à court de munitions, je me prépare à "reprendre" mais son adversaire s'écrase, ses câbles de commandes probablement coupés. Nous poursuivons notre reco à deux, et je déniche un bataillon de chars lourds et un autre de reco en Oscar et Québec 12. Puis nous rentrons à la base. Le Ju-88 envoyé détruire les usines ennemies s'est fait malheureusement descendre par des A-20 sur le chemin du retour...
Résultat de la mission : 1 P-39, 1 BA-64, 1 camion radio.


Cet après midi, nous allons casser du vraquier... On lance un dispositif de 5 Fw-190F-8, 2 Ju-88 et deux Bf-109 sur un convoi que l'on suppose être en train de se diriger vers Memel. Décollage de Libau, on se met en formation "râteau" pour couvrir les colonnes Alpha, Bravo, Charlie et Delta du nord vers le sud, altitude 3000 mètres. Arrivés en Bravo 13-14 un convoi est annoncé. C'est lui ! La formation s'organise, deux "lapins" vont attirer la DCA sur eux tandis que deux autres vont museler les destoyers. Je suis chargé du destroyer le plus à l'Est. Au signal, je pique pour prendre de la vitesse ; "Krasno, j'engage mon piqué". La vitesse monte peu à peu, je réduis un peu les gaz, pas question de finir en son et lumière avant de clouer le bec à ce fichu navire. 700 km/h, je redresse doucement à 20 mètres de l'eau, et me dirige droit vers le bâtiment. A bonne distance, j'écrase frénétiquement le bouton de largage de bombe, et mes quatre SC-50 et ma SC-500 tombent en rafale... Un rapide coup d'œuil à l'indicateur, tout est parti. Je rends un peu la main pour passer en trombe au-dessus du destroyer. Une lueur derrière moi : "Krasno, navire détruit". J'étends sur le même cap jusqu'à être hors de portée de son collègue, puis monte paresseusement au dessus du convoi tandis que l'autre destroyer résiste aux attaques... Une voix : "Navire détruit". Le convoi est maintenant sans défense. Les deux Ju-88 sont en train justement d'arriver, cela tombe bien. Ils se répartissent la tâche et commencent leur tâche. Les "Mak, navire détruit" succèdent aux "Troll, navire détruit". Tout ceci serait bien ennuyeux si notre lâche formation de Fw-190 ne laissait aucune place au doute.

-"CONTACT !! QUI EST A PLUS DE 3500 METRES ??"
-"C'est moi, c'est moi".
-"UN CONTACT VENANT DU NORD !"
-"Fangorne, cap sud au nord de votre position"

Enfin les Ju-88 viennent à être à court de bombes... Il reste un ou deux bateaux à finir. Para les termine rapidement ; il n'a pas encore largué de bombes. C'est enfin le RTB, quelques Fw-190 vont faire un tour en secteur I pour montrer aux Rouges qu'on est toujours là mais la mission elle même est accomplie.
Résultat de la mission : 1 destroyer

Finalement, les rouges subissent une lourde défaite, en seulement trois semaine la campagne est gagnée par les bleus. Il y aura cependant une seconde manche, qui ressemblera bien moins à une promenade militaire...

La campagne a été vite bouclée, en trois semaine nous sommes à Memel, et avont battu les Rouges à plates coutures. Cependant, il paraît que ces derniers ont reçu des renforts, et qu'une nouvelle armée aérienne s'avance pour nous contester notre victoire, appuyant de nouvelles forces, encore plus nombreuses. De notre côté nous nous sommes renforcés même si nous perdons nos Fw-190F-8 au profit de Bf-110 vite surnommés les "zippos des airs" par les pilotes qui tentèrent de straffer des positions non nettoyées de leur DCA... Mais la victoire est avec nous, et elle le restera !

Campagne en ligne Air-force war : Balaton, 1945

Cette campagne visite tous les théâtres européens de la seconde guerre, de la Finlande en 1939 à Balaton en 1945, avec des missions du même type que la CF : chaque camp choisit où attaquer en fonction de l'état du front, de ses forces disponibles, des forces adverses, etc... Le hasard y a toutefois moins de place, et il est rare de ne pas rencontrer d'ennemis en vol.

Notre escadron a été doté de Fw-190A-9, un des meilleurs chasseurs allemands, équipé ici de 2 mitrailleuses MG-131 de 13 mm, 2 canons MG-131/20 de 20 mm, et deux MK-108 de 30 mm... Nous sommes chargés de protéger une attaque de nos Panzers contre un camp ennemi.

Je décolle en tête d'une formation de 4 Fw-190A-9 et prends rapidement un cap sud, par un long virage droite, tout en gagnant de l'altitude. Notre groupe de 4 se divise en deux, et je reste avec J.j; ensemble nous montons vers les lignes ennemies en line abreast. Nous passons la ligne de front à 4000m, cap plein sud. Bientôt, J.j repère un contact loin en dessous, plonge dessus et tire bientôt sur ce qui s'avère être un P-39. Ce dernier évite la passe, probablement prévenu. Je plonge à mon tour, ma vitesse grimpe rapidement, dépasse les 650 km/h, je me rapproche de plus en plus vite, l'autre remonte, je mets pas mal de déflexion en le faisant passer sous le capot et lâche une rafale de toutes mes armes. Mais l'autre a infléchi sa montée vers la gauche; il évite de beaucoup mes obus de 30mm. Je remonte, moteur hurlant, pour voir J.j replonger, à son tour, sur le bandit. Sa passe restée vaine, je plonge une seconde fois vers le bandit, qui évite une nouvelle fois la menace. Mais cette fois-ci, il n'est plus seul : je repère 4 contacts, dont J.j qui replonge une nouvelle fois. Les IL-2 aussi sont là maintenant, J.j qui les a repérés progressant vers nos chars fait une passe sur eux. Un P-39 se place derrière lui, il est encore loin et j'ai assez de vitesse pour le faire fuir avec mes mitrailleuses.

Nous avons toujours l'avantage d'énergie, mais il se fait de plus en plus ténu. Les P-39 arrivent petit à petit à se placer en position favorable, et nous sommes contraints d'écarter le combat en utilisant notre vitesse supérieure... Pendant quelques temps, nous nous dégageons mutuellement de nos poursuivants, mais sans réussir à les toucher bien sévèrement. J'en viens à être menacé assez gravement, je prends de la vitesse en descendant, et une fois à 650 km/h, me remets en palier, tout en secouant mon avion pour le garder hors du viseur du P-39. Ce dernier ne me lâche pas, mais J.j me retrouve et se rapproche de lui. Je me place en long virage droite, passant lentement du 340 au 50; je prends ainsi le visuel de tous les avions. Justement, le second P-39, bien qu'à la traîne, est largement en mesure de prévenir son camarade, qui s'évade du piège. Je me dirige vers le second, lâche une rafale dans sa direction; elle rate.

Le combat continue ainsi, aucun des deux camps n'arrivant à prendre l'avantage... Une nouvelle fois, J.j est pris en chasse, mais cette fois-ci le P-39 se rapproche dangeureusement, et arrive à toucher son moteur gravement. J.j part immédiatement en ciseaux, dans ses manœuvres il se retourne vers moi, passe au-dessus. D'une manœuvre verticale je parviens presque en position de tir sur son agresseur, mais le combat est trop mouvementé et je ne parviens à placer une rafale. Je suis sur le point d'overshooter quand mon adversaire se met en vrille... Une rapide pensée me traverse l'esprit : "Vrille, P-39, 1500 m... Il est cuit". Le second me prend en chasse, mais sous la menace de mon coéquipier remonte rapidement en chandelle, menaçant de la même façon J.j qui est en difficulté avec son moteur. Je le croise, tourne une fois en verticale, puis extrais vers nos lignes... J.j se retrouve à sec de carburant.

Je prends de la distance par rapport à mon adversaire, entame un virage ascendant serré, pariant sur le faible taux de tir de son canon de 37 mm. Il monte, vire derrière moi, mais je renverse et engage des ciseaux, tous volets sortis. Au bout de quelques virages il passe enfin devant moi, je tire mais manque; il a plus d'énergie et monte au dessus de moi. Il me croise, j'en profite pour me réextraire, reprends de la distance avec lui et le réengage. Je retente la même manœuvre, qui fonctionne encore. Il passe une nouvelle fois devant mes canons, je manque une nouvelle fois l'aoccasion. Cette fois ci il serre son virage en droite, je ne peux suivre et il se replace assez rapidement; j'ai tout de même gagné de la vitesse dans la manœuvre, que j'utilise pour m'éloigner à nouveau. Dans l'opération j'ai épuisé mes derniers obus de MK-108... et j'ai coincé mes volets. Toute tentative de fuite serait vouée à l'échec à cause de ces volets qui grèvent ma vitesse, je suis forcé de le descendre si je veux rentrer.

Une troisième fois, je serre un virage ascendant, mais cette fois, je suis touché : un canon et une mitrailleuse sont enrayés. Mon aile gauche a été touchée, les virages deviennent soudain beaucoup moins faciles. Un coup d'œil à mon carburant m'inquiète soudain : je ne sais pas où je suis et il me reste au maximum 100 litres. A ce train là, je vais être obligé de rentrer à pied... Je coupe ma puissance auxiliaire, et remets le pas d'hélice en mode automatique tout en restant à 110% de gaz, de manière à économiser au maximum mon fuel tout en gardant assez de puissance pour soutenir le rythme du combat. La danse mortelle continue, l'autre est à nouveau en virage droite, seulement j'ai cette fois-ci une occasion de tir en semi-frontale : je le touche d'un obus. Un demi tour, nouvelle passe frontale, mon avantage angulaire est encore accentué, je prends soigneusement ma déflexion mais il serre son virage et se retrouve en face à face; un brusque coup de palonnier, une rafale et un éclair sur son aile droite. Encore touché !

Il est de moins en moins maniable, mais entame un troisième demi tour. J'ai un gros avantage angulaire maintenant, mais paradoxalement il devient plus dur de mener mes obus sur lui, et je rate lamentablement une longue rafale. Je vérifie ma quantité de munitions sur le compteur, il m'en reste largement assez... L'autre est maintenant en virage soutenu, je prends de l'altitude pour confirmer mon avantage, tout en tentant de le suivre. Nous entamons peut-être notre troisième tour complet, quand brusquement il réduit son taux de virage, et se met à fuir au ras du sol, en ligne droite; je place mon viseur sur lui, il est à environ 300m, une cible parfaite. Une longue rafale, mes deux bouches à feu tonnent, et deux explosions sur son fuselage confirment ma visée. Il entame une chandelle, mais je me rapproche et presse la gâchette une dernière fois : son aile s'arrache.

Je tente alors de me repérer, scrute les environs... Je suis à moins de 5 km de ma base, qui se trouvait en fait dans mes 10 heures. Me croyant encore en territoire ennemi, je l'avais dépassée ! Je fais demi-tour vers elle, je suis déjà dans l'axe de la piste; je réduis ma vitesse, sors mon train une fois franchement en dessous de 300 km/h, et pose mon brave Focke comme dans un fauteuil...

Retourner en haut de la page